La couronne-reliquaire des Saintes Epines a été étudiée au moyen de différentes techniques d’analyses gemmologiques et archéométriques, afin de déterminer la composition chimique de ses gemmes. L’étude a été menée par Yannick Bruni et Frédéric Hatert, de l’Université de Liège.
Ces analyses ont été réalisées à l’aide de la spectrométrie Raman et de la spectrométrie de fluorescence X (XRF). Les instruments portables utilisés ont permis des analyses sur place, et ne nécessitaient aucun prélèvement sur les œuvres.
La spectrométrie Raman rend possible la détermination de la nature des minéraux. Elle permet aussi de distinguer des minéraux d’autres matériaux comme le verre (n’oublions pas qu’au Moyen Âge, on utilise fréquemment des verroteries colorées imitant les pierres). La spectrométrie de fluorescence X (XRF) permet notamment de détecter les éléments traces permettant de caractériser finement les gemmes.
L’analyse des pierres de la couronne s’inscrit dans le cadre d’une recherche doctorale menée par Yannick Bruni (ULiège), sous la direction de Frédéric Hatert, en collaboration avec David Strivay. L’étude de la couronne complète les données issues de l’analyse des pierres sur des œuvres conservées au sein du Trésor de la cathédrale de Liège. L’objectif du travail consiste bien sûr à identifier les pierres, mais aussi à comprendre leur composition. Cela permettra en effet de préciser l’origine géographique des pierres. Derrière la composition des saphirs ou des rubis, ce sont les chemins et les voies commerciales empruntés par les pierres qui seront ainsi révélés.
Des recherches à suivre !
Source : « Les pierres de la couronne de Namur. Début des analyses gemmologiques », par Yannick Bruni, Frédéric Hatert et David Strivay, Bulletin trimestriel du Trésor de Liège, 57, décembre 2018, p. 18-19.
À consulter sur :
http://www.tresordeliege.be/publications/
Plus d’infos : http://www.minera.ulg.ac.be/
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