Les paroissiens de Sainte-Marguerite de Bouge ont pu découvrir « leur » statue de sainte Marguerite lors d’une visite du musée en octobre dernier. La statue était arrivée au musée en 2015, mais n’avait pas encore pu être installée dans la salle d’exposition.
La sainte patronne de Bouge se tient debout ; un dragon, à ses pieds, l’entoure de sa queue tournoyante. Selon la légende, la sainte serait sortie indemne des entrailles d’un dragon en lui perçant le ventre à l’aide d’une croix. Sur la sculpture, un pan du manteau de la sainte, qui tenait probablement une croix entre ses mains, sort de la gueule du monstre.
Sainte Marguerite fait partie des « Quatorze Saints Intercesseurs », très vénérés au Moyen Âge. L’église Sainte-Marguerite construite dans ce que l’on appelle aujourd’hui »le vieux Bouge » a été durant de longues années un lieu de pèlerinage. Sainte Marguerite était invoquée pour et par les futures mamans.
La statue est datée du début du 16e siècle. La fabrique d’église de Bouge en a fait faire une copie en résine, réalisée par Thierry Chauvaux et Amélie Beauvin. L’originale et sa copie avaient été exposées à l’église en 2015, avant le départ de la statue au musée diocésain.
Mais à l’occasion de la visite de la paroisse de Bouge, ce n’est pas une, mais deux Marguerite de Bouge qui ont été présentées. Le musée diocésain conserve en effet une autre statue de sainte Marguerite provenant de Bouge, plus petite, et plus ancienne, puisqu’elle date du 14e siècle. Cette statue est entrée au musée vers 1917. Les deux statues n’ont pas encore fait l’objet d’une étude approfondie. Se sont-elles côtoyées dans l’église de Bouge ? L’une a-t-elle remplacé l’autre ?
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