De riches textiles du musée et de la cathédrale à voir au TAMAT à Tournai !

TAMAT (Musée de la Tapisserie et des Arts Textiles, Tournai) dédie une exposition aux fastes du textile liturgique de la cathédrale de Tournai dans le cadre du 850e anniversaire de sa dédicace. Pour l’occasion, le Musée diocésain a prêté plusieurs pièces textiles, dont de somptueuses chapes appartenant à la cathédrale Saint-Aubain de Namur. L’exposition du TAMAT est dès à présent accessible, et ce jusqu’au 28 novembre.

Vêtements exposés (chasubles et chapes) à l'entrée de l'exposition du TAMAT (chasuble verte: cathédrale Saint-Aubain de Namur)
Au début de l’exposition, une chasuble verte (XVIIIe siècle) de la cathédrale Saint-Aubain de Namur.

L’exposition, intitulée « Habiller le culte. Les fastes du textile liturgique la cathédrale de Tournai » dévoile plusieurs ensembles de vêtements liturgiques de la cathédrale de Tournai, véritables chefs-d’œuvre du XVIIIe siècle restaurés pour l’occasion. Ces ornements renvoient à un imaginaire qui semble aujourd’hui assez lointain, pour ne pas dire exotique : celui du luxe grandiose des anciennes célébrations religieuses. L’exposition met en lumière la fonction et la place des vêtements liturgiques dans les rites, notamment dans le cadre des cérémonies solennelles et des grandes processions. Elle est organisée en collaboration avec Les Amis de la Cathédrale de Tournai, l’UCLouvain et l’IRPA.

Broderies sur une chape de la cathédrale Saint-Aubain de Namur. XVIIIe siècle.
Broderies de fils d’or et d’argent, orfrois d’une chape de la cathédrale Saint-Aubain de Namur.

Avec d’autres institutions muséales et fabriques d’églises, le Musée diocésain de Namur a prêté plusieurs objets textiles issus de ses collections, ainsi qu’une chasuble et plusieurs chapes appartenant à la cathédrale Saint-Aubain. Quel est le point commun entre les vêtements de la cathédrale de Namur et celle de Tournai ? Pourvus de broderies de fils d’or et d’argent de très grande qualité, ces vêtements ont tous été réalisés par un atelier de brodeurs actif à Ath au XVIIIe siècle, celui de la famille Dormal-Ponce. Grâce aux patientes recherches menées par des historiens de l’art dans les sacristies et les fonds d’archives, de nombreux vêtements sortis de cet atelier ont pu être identifiés en Belgique.

Carton de l'atelier Grossé, vers 1900.
Une des pièces prêtées par le musée : un carton avec des fragments de broderies rassemblés par l’atelier Grossé (Bruges, vers 1900).

Toutes ces pièces somptueuses, brodées de soie, de fils d’or et d’argent, éblouissent par leur éclat scintillant. Les broderies produisent des jeux de lumière et de reliefs que l’éclairage de l’exposition met superbement en valeur, conférant un effet chatoyant et éclatant aux vêtements.

L’exposition du TAMAT est une occasion unique de découvrir ces richesses habituellement dissimulées au regard, rangées dans l’obscurité des tiroirs des musées et des sacristies d’église. Les textiles prêtés par le Musée diocésain n’avaient pour la plupart jamais été exposés au public auparavant.

Une exposition à découvrir jusqu’au 28 novembre.

TAMAT, 9 place Reine Astrid, 7500 Tournai

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